jeudi 15 novembre 2012

Dragon Quest III


Quand on parle de JRPG (Japanese Role Playing Game) en France, on pense indubitablement à la série des Final Fantasy, notamment depuis le succès de Final Fantasy VII sur Playstation. Mais si la série des FF a été lancé au Japon en 1987 sur Famicom, on oublie très souvent qu'elle est tirée d'une autre série de jeux démarrée un an plus tôt, une série aujourd'hui mythique au pays du Soleil Levant : Dragon Quest.

Le fait que cette série soit malheureusement bien moins connue chez nous est principalement dû à la non distribution des premiers jeux de la licence dans notre bonne vieille France. La série ne débarqua chez nous qu'à l'heure des consoles modernes comme la Playstation 2 ou la Nintendo DS.

Dans cette note je vais m'attarder sur le 3ème opus de la série, et plus particulièrement sur son adaptation Super Nintendo sortie en 1996.


Historique

La création de la série des Dragon Quest est principalement attribué à un homme : Yuji Horii, programmeur chez Enix.

Yuji Horri accompagné de quelques goodies à l'effigie du Slime,
le monstre mythique de la saga Dragon Quest
Au début des années 80 les premiers jeux vidéos de rôles commencent à débarquer sur PC, notamment des jeux comme Ultima ou la série des Wizardry, ce dernier étant très apprécié par ce cher Yuji Horii. En 1986, Enix décide alors d'adapter ce style de jeu sur Famicom (le nom japonais de la NES), c'est alors que sort Dragon Quest (Dragon Warrior aux Etats-Unis) qui restera alors comme le précurseur du genre sur console de salon.

Au Japon, cette licence reste au jour d'aujourd'hui incontournable. Elle est là bas la série de jeu de Square Enix la plus populaire, devant les Final Fantasy, et détient toujours des records de vente de jeux non-Nintendo. 

Concernant Dragon Quest III, cet épisode est célèbre pour avoir suscité une vague d'émeute le jour de sa sortie au Japon, les étudiants préférant faire la queue devant les magasins de jeux vidéos plutôt que d'user leurs shorts et jupettes sur les bancs de l'école. Ce fait marquant est à l'origine d'une légende urbaine racontant que le gouvernement japonais décida alors de déclarer comme férié chaque jour de sortie d'un nouvel épisode de la sage. La vérité ne s'en éloigne pas tellement pour autant puisque Square Enix décida suite à ces évènements de sortir ses nouveautés le week-end.

Cette épisode est considéré pour beaucoup comme le meilleur de la série.




Background

Ce troisième épisode vient clôturer la trilogie Roto, ce dernier étant l'ancêtre des héros des 2 premiers opus. Paradoxalement dans Dragon Quest III le joueur incarne ce même Roto, ce qui signifie que cette épisode est chronologiquement le premier épisode de la série.

Le joueur incarne donc le jeune Roto, fils du légendaire Ortega, considéré comme le plus grand guerrier du Royaume d'Aliahan après avoir sacrifié sa vie pour mettre fin aux agissements du terrible démon Baramos. Notre jeune héros qui vient de fêter son seizième anniversaire se rend à une audience devant le Roi d'Aliahan. Ce dernier lui apprend que Baramos est de retour et vient chercher de l'aide auprès de l'héritier d'Ortega afin de mettre un terme définitif à l'entreprise maléfique du démon.


Graphismes

Difficile d'évoquer les graphismes d'un Dragon Quest sans citer le nom de son chara-designer, l'illustre Akira Toriyama, le papa de Dragon Ball excusez moi du peu !

La patte du maître se ressent depuis la pochette du jeu jusqu'au plus petit monstre croisé sur la mappemonde, et chaque découverte de nouveaux monstres ou boss est un régal.

Ça me rappelle quelque chose...
Toriyama a su parfaitement adapter son art au service d'un jeu héroic-fantasy, et ce mélange donne à Dragon Quest un univers unique et inoubliable,  souvent imité dans des jeux à succès tels que Pokémon, mais jamais égalé !

Au delà du chara-design impeccable, l'adaptation Super Nintendo de ce Dragon Quest est graphiquement magnifique à tout point de vue. Les fonds d'écran des différentes zones de combats sont splendides, la mappemonde est très correcte, les différents décors de villages ou de donjons très agréables et variés et les animations des monstres sont parfaites.

Petits exemples de fond d'écran en combat et de chara-design de monstres dans Dragon Quest III

 Musique et sons

Ici encore on reste sur de la légende en la personne de Koichi Sugiyama. Malgré les limites techniques des processeurs sonores des premières consoles Nintendo le compositeur nous livre des mélodies inoubliables et épiques reprises encore aujourd'hui par des orchestres symphoniques, au Japon un ballet à même été créé autour des musiques de Dragon Quest.

Ci-dessous la version symphonique du thème des combats de Dragon Quest III :


Gameplay

La force du gameplay de la série des Dragon Quest, c'est sa simplicité. Alors certes on reste dans les débuts du RPG sur console et les performances techniques des plateformes de l'époque limitaient forcément la complexité de l'interface, mais on notera que cette simplicité se retrouve aussi dans les derniers jeux de la licence. On est bien loin des sphèriers et des gambits imbitables de certains épisodes récents de la série des Final Fantasy...

Si la possibilité de jouer un groupe de 4 personnages est apparue dans l'épisode 2, la nouveauté de Dragon Quest III est de pouvoir choisir la classe de ces personnages (hormis le héros) parmi les grands classiques du med-fan : clerc, mage, guerrier, etc.

Comme dans tout bon RPG, vos personnages vont acquérir de l’expérience combat après combat, et donc monter régulièrement de niveau. Pour revenir à la simplicité chaque gain de niveau augmentera de manière automatique les caractéristiques du personnage et celui obtiendra de nouvelles capacités à certains paliers. Le petit point noir du jeu est la nécessité de faire très souvent du leveling. Le joueur est obligé de s'accorder des séquences de bashage en boucle si il ne souhaite pas se faire désintégrer par les monstres d'une nouvelle zone.


Les boss peuvent vous donner du fil à retordre.
Pour ce qui est de l'interface on reste dans la simplicité : un inventaire, quelques magies, des feuilles de statistiques pour vos personnages, etc. En combat c'est pareil, les actions disponibles sont des grands classiques : attaque, magie, objet, etc. Les points de vie et de magie de vos personnages apparaissent en haut à gauche, on peut y voir aussi la classe, le niveau et éventuellement les afflictions subies.


Mon Dieu mais c'est la pleine lune ?!?
En dehors de la quête principale le jeu est assez pauvre,  mais je rappelle qu'on est ici sur l'adaptation d'un jeu NES donc pas de quoi hurler. On peut y trouver quelques quêtes annexes et de petits évènements sympa comme les salles de Pachisi, un genre de jeu de l'oie pouvant donner accès à des objets très utiles, ou une arène de combat de monstres permettant d'effectuer des paris et de gagner (ou perdre) un peu d'argent.


Une salle de Pachisi

Conclusion

Dragon Quest III reste le plus beau de la saga sur Super Nintendo, et encore aujourd'hui l'un des meilleurs de la série. Ses graphismes n'ont pas pris une ride et sa durée de vie effarante pour l'époque vous tiendra en haleine pendant plusieurs dizaines d'heures.

On regrette que ce jeu n'ait pas quitté les frontières du Japon, cependant au jour d'aujourd'hui il est disponible sous émulateur en version anglaise grâce à nos amis de Dejap !

Un incontournable pour les amateurs de RPG, et même les autres !

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