Comme toutes les disciplines artistiques il est difficile, et pas toujours très judicieux, d'établir un classement des meilleures œuvres ou même de choisir sa préférée, mais quand c'est le cas un jeu revient souvent dans le haut du tableau : Final Fantasy VII.
Premier épisode en 3D de la série phare de Square, il est aussi le premier opus à débarquer en Europe.
Scénario
L'action débute à Midgar, une mégalopole surpeuplée et polluée contrôlée par la Shinra, une multinationale crapuleuse aux méthodes douteuses.
Vous incarnez Clad, un ancien membre du SOLDAT, la milice d'élite de la Shinra, aujourd’hui au sein d'un groupuscule révolutionnaire nommé AVALANCHE. Ces derniers ont décidé de monter une action coup de poing envers la Shinra en détruisant un de leurs réacteurs Mako, une mystérieuse énergie puisée depuis les ressources vitales de la planète.
Accompagné de Barret, le leader d'AVALANCHE, Clad réussi à faire sauter le réacteur, ce qui va déclencher la colère de la Shinra. Par l'intermédiaire des Turks, la section espionnage/enlèvement de la société, la Shinra décide de détruire un secteur entier des bas quartiers de Midgar et de mettre cette acte terroriste sur le dos du groupe AVALANCHE, qui perdra plusieurs de ses membres en tentant d'éviter ce désastre.
Plus remonté que jamais contre la Shinra, Barret, Clad et Tifa, une amie d'enfance du protagoniste, se rendent au quartier général de la Shinra afin de se venger et de stopper définitivement leurs agissements.
Mais alors qu'ils atteignent non sans mal le bureau du président, ils découvrent ce dernier empalé sur son bureau par le sabre d'un certain Sephiroth, lui aussi ancien membre emblématique du SOLDAT mais déclaré mort il y a plusieurs années. Ce dernier semble bel et bien de retour et tente, en laissant derrière lui de nombreux cadavres, de mettre la main sur la Terre Promise, une zone inconnue qui abonderait d'énergie Mako...
Le groupe de Clad qui va s’agrandir au fil de ses aventures décide de suivre Sephiroth afin de découvrir quelles sont ses véritables ambitions...
Développement
Dans les années 80, la société Square Soft développe des jeux pour la Famicom de Nintendo, mais le succès n'est pas au rendez-vous et en 1987 la faillite menace l'éditeur.
Au même moment, Hironobu Sakaguchi, concepteur chez Square Soft, travaille sur un projet de jeu de rôle fantastique fortement inspiré par le Dragon Quest du rival Enix. Au courant des difficultés de la société, Sakaguchi et son équipe décident de faire de ce jeu leur "dernière fantaisie" avant la fermeture définitive de la boîte, ce qui donnera son nom à l'une des séries de jeux vidéos les plus connues.
Contre toute attente, le jeu sorti en décembre 1987 est un succès et sauve Square Soft d'une banqueroute certaine. Paradoxalement la "dernière fantaisie" de Sakaguchi donnera naissance à de nombreuses suites qui feront de la série le fer de lance de l'éditeur.
En 1994, Final Fantasy VI sorti sur Super Famicom est un énorme succès. A cette époque la cinquième génération de console commence à pointer le bout de son nez et promet de révolutionner la discipline.
Sans se reposer sur leurs lauriers, Sakaguchi accompagné de Tetsuya Nomura, commence à plancher sur le prochain opus de la série. La première version du scénario prenait aussi place dans Midgar mais avait un caractère plus policier, cependant les personnages principaux que sont Clad, Barret et Aeris sont déjà présent.
Un peu réticent quand au passage à la 3D et manquant d’expérience dans le domaine, Square décide d'effectuer des tests sur la station de travail Onyx de Silicon Graphics. Convaincu du résultat, l'équipe se lance dans le projet et décide notamment d'utiliser le support CD-ROM en raisons des importantes quantités de données à stocker. Ce choix va générer des conflits avec Nintendo, support historique de la firme qui a fait le choix de conserver le support cartouche pour sa future Nintendo 64. En 1996, Square décide de couper définitivement les ponts avec Nintendo et se lance avec le nouvel arrivant sur le marché, Sony et sa Playstation.
Square met beaucoup d'argent dans le projet, notamment dans les cinématiques du jeux pour lesquelles un studio spécialisé est créé pour l'occasion à Hawaï et des spécialistes d'Hollywood sont embauchés pour peaufiner la mise en scène.
Pour ce qui est de la musique, on retrouve aux manettes l'incontournable Nobuo Uematsu qui nous livre une fois de plus une bande son irréprochable sublimée par le processeur sonore de la première plateforme de Sony, bien plus efficace que ceux des consoles des générations précédentes.
La sortie du jeu au Japon est finalement prévue pour les fêtes de fin d'année 1996, période prolifique pour la vente de jeu, mais le projet prenant un peu de retard celle-ci sera repoussée d'un mois et dans une version provisoire. La version définitive sortira en septembre 1997 au USA et novembre 1997 en Europe.
Le jeu est un carton critique et commercial, il bat de nombreux records de vente : 3 jours après sa sortie au Japon il s'est déjà écoulé à plus de 2 millions d'exemplaires. Au jour d'aujourd'hui il s'est vendu près de 9,8 millions d'exemplaires sur tout support confondu, ce qui en fait encore à l'heure actuelle l'épisode le plus prolifique de la série.
Souvent cité comme l'opus le plus populaire de la longue série, il trône souvent au sommet des classements de "meilleurs jeux de tous les temps", et certains de ses personnages sont parmi les plus adulés par les amateurs de jeu vidéo (notamment Sephiroth, l'un des "méchants" les plus populaires de l'histoire des jeux vidéos).
Conclusion
Souvent réservé à une minorité passionnée du genre, Final Fantasy VII a ouvert les portes du RPG au plus grand nombre. Il est encore pour beaucoup l'un des jeux les plus marquants de leur parcours vidéo-ludique de par sa richesse scénaristique.
Le seul reproche que l'on puisse faire à cette oeuvre est la localisation des dialogues hors-japon plus que limite, ce qui ne permet pas d'assimiler du premier coup toute la quintessence de l'histoire contée.
Le seul reproche que l'on puisse faire à cette oeuvre est la localisation des dialogues hors-japon plus que limite, ce qui ne permet pas d'assimiler du premier coup toute la quintessence de l'histoire contée.
Pour les ermites n'ayant pas quitté leur grotte dans les 15 dernières années, le jeu est depuis peu disponible sur Steam et ce pour quelques Gils... euh Euros...
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